L’ancien ministre de la Planification et de la Coopération externe, Aviol Fleurant, est désormais sous le coup d’un mandat d’amener. Cette décision a été prise par le juge d’instruction Loubens Élysée, à la suite de son refus de répondre à une convocation dans le cadre d’une enquête portant sur des accusations de corruption et d’enrichissement illicite. Le document a été transmis à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), ouvrant ainsi une nouvelle phase dans ce dossier sensible.
Selon les conclusions d’un rapport publié en septembre 2024 par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’ancien ministre aurait vu son patrimoine augmenter de manière inexpliquée de 253,26 %, soit environ soixante-quinze millions de gourdes. Cette croissance suspecte s’accompagne de l’achat de deux propriétés situées à Péguy-Ville, dont les fonds d’acquisition ne sont pas justifiés par ses revenus déclarés.
En outre, Aviol Fleurant est accusé d’avoir soumis une déclaration fiscale erronée, occasionnant une perte estimée à 2,8 millions de gourdes pour l’État haïtien. Malgré ses tentatives de faire dessaisir le magistrat instructeur en saisissant la Cour de cassation, la procédure a suivi son cours, menant à la délivrance de ce mandat d’amener.
Cette action judiciaire illustre la détermination des autorités à lutter contre l’impunité. Reste à savoir si l’ancien ministre se présentera cette fois-ci devant la justice pour répondre de ces graves allégations.
Rédaction Kominotek News