POLITIQUE

Une nouvelle ère pour les policiers haïtiens : entre respect et indemnités

Alors que les débats sur la Police nationale d’Haïti (PNH) restent dominés par la question de l’insécurité et du renforcement des capacités opérationnelles, deux décisions importantes prises sous le commandement de Frantz Elbé sont passées presque inaperçues. Pourtant, elles marquent un tournant majeur dans la reconnaissance des droits des policiers, une profession régulièrement exposée à des risques élevés.

La première mesure, officialisée le 1er juillet 2022 dans le journal officiel Le Moniteur (numéro 20), prévoit une indemnisation financière pour les policiers victimes dans l’exercice de leurs fonctions. Selon ce décret, un policier blessé en service reçoit un million de gourdes. En cas de décès, sa famille peut bénéficier d’un montant allant jusqu’à deux millions de gourdes. Le texte inclut également le maintien du salaire pendant un an en cas d’invalidité, ainsi qu’un droit à pension. Ce dispositif vise à offrir un minimum de sécurité sociale à un corps souvent laissé pour compte malgré les risques encourus.

La deuxième réforme, parue dans Le Moniteur du 1er avril 2024 (également numéro 20), introduit une série de dispositions destinées aux policiers partant à la retraite. Ces derniers ont désormais droit à une prime équivalente à 36 mois de salaire, à la remise symbolique de leur vareuse d’honneur et de leur arme de service, ainsi qu’à une carte officielle de reconnaissance. Ces gestes, à la fois matériels et symboliques, viennent souligner l’importance du respect institutionnel envers ceux qui ont servi.

Outre ces deux textes, d’autres mesures ont été adoptées sous l’autorité de Frantz Elbé : augmentation des salaires, primes de risque, gratifications périodiques, et soutien aux familles touchées par les violences. Ces actions traduisent une volonté de mieux encadrer les conditions de travail et de vie des policiers, dans un environnement où la reconnaissance reste rare et les défis constants.

Si ces initiatives ne résolvent pas les défis structurels auxquels la PNH est confrontée, elles constituent néanmoins un pas important vers une meilleure valorisation du métier de policier en Haïti. Dans un contexte marqué par une crise sécuritaire persistante, ces réformes ouvrent la voie à de futurs efforts pour renforcer l’institution policière tout en respectant la dignité de ses membres.

Rédaction Kominotek NEWS

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