Une épidémie de dysenterie, une maladie diarrhéique aiguë, a éclaté dans plusieurs camps d’hébergement provisoire à Port-au-Prince, où des milliers de personnes ont cherché refuge pour échapper à la violence armée. Les sites touchés incluent notamment le lycée Firmin, le lycée Marie-Jeanne, ainsi que les alentours de l’ancien ministère de la Communication.
Les conditions sanitaires dans ces abris sont particulièrement préoccupantes. Outre la dysenterie, les déplacés doivent faire face à un grand nombre de blessés par balles, victimes directes de la crise sécuritaire qui affecte la capitale. Faute de soins médicaux appropriés, les personnes déplacées craignent une propagation rapide des infections dans ces espaces surpeuplés, où les normes d’hygiène sont difficilement respectées.
Face à cette situation critique, des appels pressants ont été lancés à l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF). Les déplacés réclament avec insistance la réouverture du centre de soins de Turgeau, qui jouait un rôle crucial dans la gestion des urgences médicales avant sa fermeture. L’absence de réponse de la part des autorités publiques en matière de santé publique aggrave le sentiment de désarroi parmi les populations déplacées, qui se sentent abandonnées face à une crise humanitaire en pleine expansion.
La détérioration des conditions de vie dans les camps et le manque de ressources sanitaires ne font qu’accroître les risques pour la santé des déplacés, déjà vulnérables. Les organisations humanitaires et les acteurs locaux multiplient les efforts pour apporter une assistance d’urgence, mais les besoins restent immenses. Alors que la situation continue de se dégrader, la communauté internationale est invitée à se mobiliser pour éviter une catastrophe sanitaire à plus grande échelle.
En somme, la crise humanitaire à Port-au-Prince ne cesse de s’aggraver, et les déplacés, déjà traumatisés par la violence, paient un lourd tribut en termes de santé et de dignité. L’urgence est de mettre en place des mesures rapides et efficaces pour contenir l’épidémie de dysenterie et offrir des soins de base à ceux qui en ont désespérément besoin.
Rédaction Kominotek NEWS