Un enseignant victime de violence policière lors des célébrations du Jour du Drapeau à Cap-Haïtien
À l’occasion de la 222e commémoration du drapeau haïtien, un événement marquant et inquiétant a terni la célébration officielle tenue à la cathédrale du Cap-Haïten. Un enseignant, venu réclamer pacifiquement le paiement de ses arriérés de salaire, a été violemment giflé par un agent de l’Unité touristique de la police nationale (Politour). L’incident s’est déroulé alors que l’homme n’était pas armé et ne proférait aucune menace, suscitant un tollé général.
Pendant le Te Deum, en présence de nombreuses autorités, l’enseignant, muni d’une simple pancarte, exprimait son mécontentement face à l’indifférence de l’État envers les revendications du corps enseignant. Cette protestation silencieuse a été accueillie par une réaction brutale et disproportionnée de la part du policier, illustrant un usage abusif de la force à l’encontre d’un citoyen sans défense.
De nombreux témoins ont rapporté cette scène, qui a suscité l’indignation de l’opinion publique. Alors que le pays attend de ses forces de police qu’elles protègent la population et luttent contre l’insécurité, certains agents semblent cibler des personnes sans danger, comme les enseignants. Cette violence est d’autant plus injustifiable qu’elle vise un acteur clé de la société : l’éducateur.
Face à la montée des bandes armées et à l’effondrement de l’autorité de l’État dans plusieurs régions, beaucoup s’interrogent sur les priorités des forces de sécurité. Si le policier incriminé affirme ne pas avoir les moyens d’affronter les bandits, il semble bien équipé pour réprimer des citoyens désarmés. Cela soulève de sérieuses questions quant à l’utilisation de la force publique et à la protection des droits civils.
Aucune réaction officielle n’a encore été reçue, ni de la part des autorités policières ni des services du Premier ministre. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des sanctions à l’encontre du policier impliqué et des mesures concrètes pour soutenir les enseignants. Car frapper un enseignant qui réclame son dû, c’est frapper un peuple entier en quête de justice et de dignité.
Rédaction Kominotek NEWS