Un Américain condamné à 210 ans de prison pour des abus sexuels sur des mineurs en Haïti
Le 23 mai 2025, Michael Geilenfeld, fondateur d’un orphelinat pour garçons en Haïti, a été condamné à une peine de 210 ans de réclusion par un tribunal fédéral de Miami. Cette décision a suivi les témoignages poignants de dix victimes qui ont décrit les abus sexuels, physiques et psychologiques qu’elles ont subis pendant plusieurs années sous sa direction. Le juge David Leibowitz a qualifié les actes de Geilenfeld de « pires des pires ».
Selon des rapports du *Miami Herald*, les victimes ont raconté comment elles avaient été attirées dans l’orphelinat avec l’espoir d’une éducation et d’une vie meilleure, pour se retrouver ensuite confrontées à des violences extrêmes. La majorité d’entre elles ont évoqué des années de traumatisme profond, de cauchemars, d’angoisse et de sentiments de honte. Un jeune homme de 24 ans a témoigné : « Cet orphelinat a détruit mon enfance. Seule la mort peut me faire oublier ».
Michael Geilenfeld, ancien missionnaire américain, avait dirigé des orphelinats à Port-au-Prince pendant plus de 30 ans. Sous couvert de foi et de charité, il accueillait des garçons des rues dans un pays marqué par la pauvreté. Cependant, derrière cette façade, il manipulait et abusait des enfants placés sous sa responsabilité.
Le juge Leibowitz, visiblement ému par les témoignages, a souligné que Geilenfeld avait utilisé son pouvoir et sa couleur de peau pour intimider ses victimes et les empêcher de parler. « Il a abusé de son autorité et de son statut pour commettre ces atrocités », a déclaré le juge.
Une des victimes a exprimé le sentiment d’être « hors de ce monde », ajoutant : « Être victime, c’est le rester toute sa vie. On va vivre avec, on va mourir avec, et on espère que nos enfants ne le sauront jamais. »
Daniel Madrigal, proche des victimes, a insisté sur l’importance d’écouter les enfants. « Quand vos enfants vous disent quelque chose, croyez-les », a-t-il déclaré. « Pendant des années, personne ne nous croyait. Les gens pensaient que c’était une question d’argent. »
Malgré des accusations persistantes en Haïti et aux États-Unis, Geilenfeld avait réussi à échapper à la justice pendant des années. Il avait même gagné un procès en diffamation dans le Maine. Cependant, grâce à la courageuse détermination des victimes et à la persévérance des autorités, il a finalement été condamné pour ses crimes. Cette affaire met en lumière les défis posés par les abus de pouvoir et la nécessité de protéger les plus vulnérables.
Rédaction kominotek NEWS