Un membre des forces armées affecté à la sécurité rapprochée d’un représentant du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a récemment pris la parole pour dénoncer la précarité de ses conditions de travail. Ce témoignage rare soulève des préoccupations majeures quant au traitement réservé aux agents chargés d’assurer la sécurité des dirigeants de la transition politique en Haïti.
Le soldat affirme percevoir un salaire mensuel inférieur à 30 000 gourdes, un montant qu’il juge largement insuffisant au regard des risques élevés liés à sa fonction. Chargé de protéger une figure centrale de la transition politique, il souligne le décalage entre la mission critique qui lui est confiée et la rémunération qui lui est allouée.
Au-delà du montant, le militaire dénonce la fréquence des retards dans le versement de son salaire. Ces délais affectent directement sa stabilité financière et celle de sa famille. Il évoque également l’irrégularité, voire l’absence, de primes et de bons de carburant pourtant essentiels pour exercer ses fonctions efficacement dans un contexte marqué par l’insécurité et la hausse du coût de la vie.
Autre point soulevé dans ce témoignage : des retenues arbitraires opérées sur sa paie sans aucune justification officielle. L’absence de transparence dans la gestion des ressources humaines semble contribuer à un climat de frustration au sein de l’unité de protection rapprochée.
Ce témoignage met en lumière des dysfonctionnements internes préoccupants au sein du dispositif sécuritaire du CPT. Alors que le Conseil Présidentiel de Transition est censé incarner un processus de sortie de crise et de rétablissement institutionnel, les conditions dans lesquelles ses agents de sécurité opèrent posent des questions sur la cohérence et l’efficacité de l’ensemble du système.
Cette prise de parole pourrait encourager d’autres agents à faire part de difficultés similaires, ouvrant la voie à une remise en question plus large des pratiques au sein de l’appareil sécuritaire de la transition. Face à ces révélations, les autorités concernées sont appelées à apporter des réponses concrètes et à engager des réformes pour assurer des conditions de travail dignes à ceux qui œuvrent à la sécurité nationale.
Rédaction Kominotek NEWS