POLITIQUE

Trois agents tués en 24 heures : le Premier ministre veut « des sanctions exemplaires »

Dans un contexte marqué par une insécurité croissante, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a subi un nouveau coup dur avec l’assassinat de trois de ses agents en l’espace de 24 heures. Ces tragiques événements ont suscité une vive réaction de la part du Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, qui a condamné ces actes de violence et réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre.

Les faits se sont déroulés à Delmas et à Mirebalais. Le mardi 8 avril, le policier Garry Luma, membre de l’Unité Totale de Action de la Police (UTAG), a perdu la vie lors d’un affrontement avec des bandits armés dans la cité Benoit Batraville. Le lendemain, deux autres policiers, Jose Rony et Silmon Job, tous deux inspecteurs et formateurs au sein de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), ont été abattus sur la route de l’aéroport. Ces pertes ont profondément secoué l’institution policière et la population haïtienne.

Dans un message publié sur son compte X, le Premier ministre a exprimé son émotion et sa solidarité envers les familles des victimes. « Cette semaine, des bandits ont assassiné trois de nos courageux policiers. Je partage et m’incline devant la souffrance de leurs familles, de leurs proches et de leurs collègues policiers. Cette douleur est celle de la population qui reconnaît les sacrifices que font les forces de l’ordre pour endiguer l’insécurité », a-t-il déclaré.

Alix Didier Fils-Aimé a également souligné l’importance de l’unité et de la détermination pour combattre l’insécurité. « Le combat de la PNH est le combat du peuple. Nous ne devons pas reculer. Nous continuerons à marcher aux côtés des forces de l’ordre, car c’est dans l’unité, avec plus de force et de détermination, que nous pourrons mettre fin à l’insécurité », a-t-il ajouté en sa qualité de président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).

Cependant, ces événements ont relancé des questions sur l’efficacité des mesures de sécurité mises en place. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des chefs de gangs, notamment Jeff Larose dit Gwo Lwa et Wilson Joseph dit Lanmò San Jou, se déplaçant librement à Mirebalais avec une importante escorte, alors que la police avait affirmé avoir le contrôle de la situation dans cette commune située à la limite entre le département du Centre et la capitale. Ces images ont suscité des interrogations sur le rôle du directeur général de la police, Normil Rameau, et sur l’absence de la Force Multinationale.

Par ailleurs, la population s’interroge sur le rôle que pourraient jouer les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) dans la lutte contre le grand banditisme, alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader. Ces questions reflètent un sentiment de méfiance et d’impuissance face à la montée de la violence dans le pays.

En somme, l’assassinat de ces trois policiers a non seulement endeuillé la PNH, mais a aussi ravivé les inquiétudes concernant l’incapacité des autorités à endiguer l’insécurité. Alors que les Haïtiens attendent des réponses concrètes, le Premier ministre a réaffirmé son engagement à soutenir les forces de l’ordre, mais les défis restent immenses.

 

Rédaction Kominotek NEWS

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