Le mardi 10 décembre 2024, une attaque menée par des assaillants présumés affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a fait 138 victimes à Chatoumane, dans l’ouest du Niger. 91 soldats et 47 civils ont perdu la vie lors de cette attaque survenue en plein marché hebdomadaire. Ce massacre, l’un des plus meurtriers des dernières années, met en lumière l’incapacité de la junte au pouvoir à protéger les populations et ses forces armées.
Depuis le coup d’État du général Abdourahamane Tiani en juillet 2023, la junte avait promis de restaurer la sécurité et de lutter contre les violences djihadistes. Cependant, cet assaut, particulièrement violent, démontre une fois de plus l’échec des autorités à anticiper et à contrer les menaces croissantes, en particulier dans le “triangle de la mort”, une région régulièrement ciblée par les groupes terroristes.
Les civils, toujours en première ligne dans ces conflits, continuent de subir des attaques meurtrières sans réponse concrète de l’État. Alors que la junte se concentre sur la consolidation de son pouvoir et la répression de l’opposition, les promesses de sécurité semblent ne rester que des slogans vides.
Ce massacre de Chatoumane souligne l’urgence d’une révision de la stratégie sécuritaire. Sans mesures concrètes et immédiates pour protéger la population, le Niger court le risque de sombrer davantage dans l’instabilité.
Rédaction Kominotek News
