Lors d’une visite en Colombie, le Comité des disparitions forcées de l’ONU a exprimé ses inquiétudes concernant la gestion des corps non identifiés dans le pays. Selon le comité, environ 20 000 corps seraient entreposés dans un hangar de l’aéroport de Bogota, faute d’espace et de ressources pour les conserver ailleurs. Carmen Rosa Vila, membre du comité, a expliqué que ces corps étaient « protégés » dans cet espace car il n’y a pas d’autres lieux disponibles.
L’Institut national de médecine légale de Colombie a immédiatement démenti ces accusations, affirmant que les affirmations du comité étaient inexactes. L’institut n’a cependant pas précisé où les corps sont entreposés ni les conditions exactes de gestion.
Le Comité de l’ONU a également soulevé des préoccupations concernant le manque de moyens humains et matériels des institutions colombiennes chargées d’identifier les restes des disparus. Il a souligné que de nombreux corps se trouvent dans des fosses, des caves et d’autres espaces improvisés. En outre, le comité a pointé la fragmentation du cadre juridique, l’inefficacité institutionnelle et le manque de clarté sur le nombre réel de disparus en Colombie.
L’ONU a appelé le gouvernement colombien à renforcer les moyens de gestion et à améliorer la transparence sur cette question.
Rédaction Kominotek News
