Tentative de coup d’État en République démocratique du Congo : trois Américains rapatriés et inculpés
Trois ressortissants américains, condamnés à mort en République démocratique du Congo (RDC), ont été officiellement inculpés par la justice fédérale américaine pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État visant le gouvernement congolais. Ces accusations font suite à une enquête approfondie menée par le FBI, qui a révélé des chefs d’accusation particulièrement graves.
Le Département de la Justice a dévoilé, mercredi, une liste de charges incluant : la conspiration en vue d’utiliser des armes de destruction massive, le complot pour bombarder des installations gouvernementales, ainsi que des tentatives d’assassinat ou d’enlèvement de personnes à l’étranger. Parmi les inculpés figurent Marcel Malanga, 22 ans, fils du chef rebelle Christian Malanga, tué lors de l’assaut, aux côtés de Tyler Thompson Jr., 22 ans, et Benjamin Zalman-Polun, 37 ans. Un quatrième homme, Joseph Peter Moesser, 67 ans, expert en explosifs, est également poursuivi pour avoir fourni des armes, une formation et un soutien logistique à la rébellion.
Selon les documents judiciaires rendus publics, cette tentative de renversement du président congolais Félix Tshisekedi ne’était pas un acte isolé, mais le fruit d’un complot élaboré sur plusieurs mois, entre les États-Unis et la RDC. Ce plan impliquait l’entraînement militaire de civils, l’acquisition de drones, la modification d’armes, ainsi que l’envoi de matériel sensible à l’étranger. Les enquêteurs ont notamment mis en lumière l’installation d’un lance-flammes sur un drone, des tests de tirs en Utah, et l’organisation de missions armées à Kinshasa, au cours desquelles six personnes ont perdu la vie.
L’objectif des insurgés était d’instaurer un nouveau gouvernement parallèle, baptisé « Nouvelle Zaïre », avec Christian Malanga à sa tête. Son fils, Marcel, s’était auto-proclamé « chef d’état-major » de cette armée.
Le Département de la Justice considère ces hommes comme un « danger extrême pour la communauté » et demande leur maintien en détention sans possibilité de libération sous caution, soulignant également un risque élevé de fuite.
Ce développement marque une nouvelle étape dans une affaire qui entrelace diplomatie, sécurité régionale et justice internationale. Le rapatriement des trois hommes, annoncé mardi, intervient dans un contexte tendu, alors que les autorités congolaises tentent de négocier un accord avec Washington concernant les ressources minières, en échange d’un soutien sécuritaire dans l’est du pays.
Rédaction Kominotek NEWS