Des manifestations massives ont éclaté à Nairobi jeudi dernier, marquant une nouvelle étape dans le mouvement de protestation national contre le projet de loi fiscale controversé connu sous le nom de Finance Bill 2024.
Depuis sa présentation au parlement en mai, le projet de loi a suscité un vaste mécontentement à travers le Kenya en raison de ses propositions d’augmentation des taxes et des prélèvements. À Nairobi, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le district central des affaires, déclenchant des affrontements avec la police. Des témoins ont rapporté que la police avait utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule, provoquant la fuite des manifestants dans des lieux de refuge proches.
Amnesty Kenya a dénoncé fermement l’usage « excessif » de la force par les autorités, ainsi que les arrestations arbitraires, incluant celles de quatre journalistes couvrant les événements. Stella Njoki, une étudiante présente lors des manifestations, a exprimé sa détermination malgré les tensions, soulignant l’importance de faire entendre la voix des Kényans face aux impacts économiques potentiels de la loi.
La révision du projet de loi, prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet, a suscité des inquiétudes quant à l’augmentation du fardeau économique pour les citoyens déjà aux prises avec le coût de la vie. En réponse aux critiques et aux manifestations, le bureau du président kényan a annoncé des amendements incluant l’abandon de la TVA de 16 % sur le pain et des taxes sur les transactions financières.
Tandis que les débats sur le projet de loi se poursuivent au parlement, les Kényans restent mobilisés, soulignant l’importance de la participation publique dans les décisions économiques nationales.
Rédaction Kominotek News
