Six agriculteurs, dont un adolescent, arrêtés et exécutés par la PNH : leurs familles réclament justice.
À Petite-Rivière de l’Artibonite, six agriculteurs, dont un adolescent, ont été tués par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) le 7 février 2025, selon les témoignages de leurs proches. Ces paysans, arrêtés alors qu’ils s’occupaient de leurs plantations, auraient été emmenés au commissariat local avant d’être exécutés sommairement dans un lieu public.
Selon Margueritte Denéus, parente de l’une des victimes, les six hommes travaillaient dans leurs plantations lorsqu’ils ont été interpellés par des policiers. Emmenés au commissariat de la commune, ils auraient été exécutés peu après, faute de place en garde à vue. Parmi les victimes figure Daniel Exylhomme, 15 ans, décrit comme un jeune travailleur exemplaire. « Ils les ont arrêtés vivants et les ont tués comme des criminels, sans aucune enquête », déplore Mme Denéus.
Jean René Dornevil, frère d’une des victimes, s’indigne : « Ces hommes étaient de simples cultivateurs. Comment peut-on assimiler des paysans sans armes à des bandits ? » Les corps auraient été jetés dans la rivière Artibonite, non loin d’un site appelé Sou Kanal, devant des témoins.
Face à ces allégations, les autorités locales restent silencieuses. Contactés, les responsables du commissariat se sont abstenus de tout commentaire et ont invité la presse à interroger la hiérarchie policière.
Les familles exigent une enquête indépendante et dénoncent une stigmatisation systématique des habitants de zones réputées sensibles. « Nous voulons des explications et des sanctions contre les responsables de cet acte barbare », réclame Mme Denéus.
Pendant ce temps, l’Artibonite, déjà éprouvée par la violence, fait face à une inquiétude grandissante face à des dérives sécuritaires de plus en plus décriées.
(Source : Le Nouvelliste)
Rédaction Kominotek News
