Deux journalistes de Reuters, Adrees Latif et Sarah Kinosian, se trouvent au cœur d’une polémique après qu’une vidéo montre qu’ils ont offert des cadeaux au chef de gang haïtien « Barbecue » , JimmyCherizier. Dans cette vidéo, postée par Cherizier lui-même, on voit des cagoules, des bouteilles d’alcool et des paquets de cigarettes parmi les présents.
AyiboPost a confirmé cette information grâce à plusieurs sources indépendantes. Suite à la publication de cette vidéo, les deux journalistes ont quitté Haïti par crainte pour leur sécurité. Interrogé à ce sujet, Reuters a indiqué qu’une enquête est en cours et a qualifié cet acte de « faute de jugement ».
Jimmy Cherizier, ancien policier et leader du groupe criminel G9, est accusé de nombreuses exactions, ce qui lui a valu des sanctions internationales. Des personnalités haïtiennes et des défenseurs des droits humains ont dénoncé ces cadeaux comme étant une violation de l’éthique journalistique. Pierre Espérance, du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a critiqué ces journalistes, affirmant que leur acte équivalait à soutenir les activités criminelles.
Le rôle des médias internationaux en Haïti est de plus en plus scruté, car certains estiment qu’ils se montrent trop complaisants envers les gangs. D’autres dénoncent une forme de journalisme sensationnaliste, qui met en avant des criminels comme des héros, sans tenir compte des souffrances des victimes.
Dans ce contexte tendu, la vidéo de Cherizier exacerbe les inquiétudes sur la relation entre certains journalistes étrangers et les chefs de gangs, ajoutant une couche de complexité aux défis auxquels fait face la presse en Haïti.
Rédaction Kominotek News
