La prison civile du Cap-Haïtien se trouve dans une situation extrêmement préoccupante. Les conditions de détention y sont particulièrement dures, avec une surpopulation alarmante, un manque cruel de ressources essentielles et une absence de soins médicaux. Me Arnel Rémy, porte-parole du Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO), a une fois de plus tiré la sonnette d’alarme pour dénoncer cette situation intolérable.
Dans une interview accordée à Vant Bèf Info (VBI) le 22 avril 2025, l’avocat a décrit un système carcéral en ruine, appelant les autorités haïtiennes à agir sans délai. « Si des mesures urgentes ne sont pas prises, nous risquons une catastrophe sans précédent », a-t-il averti. La prison, initialement conçue pour accueillir 400 détenus, abrite aujourd’hui plus de 905 personnes. Cette surpopulation extrême entraîne des conditions de vie particulièrement difficiles, avec un manque de nourriture, d’eau potable et de gaz propane. Plusieurs décès liés à la malnutrition ont déjà été signalés.
En plus de ces difficultés, les conditions sanitaires sont désastreuses. Une fosse septique en mauvais état répand une odeur nauséabonde, augmentant les risques d’infection. Tous les détenus, qu’il s’agisse de condamnés ou de prévenus, subissent les mêmes traitements dégradants, privés de soins médicaux et de dignité humaine.
Face à cette crise, Me Rémy exhorte l’État à prendre ses responsabilités pour éviter une catastrophe humanitaire. Le CADDHO espère quant à lui que cet appel à l’aide ne sera pas ignoré. La situation exige une intervention immédiate et des solutions durables pour améliorer les conditions de vie dans cette prison et restaurer les droits humains des détenus.
Rédaction Kominotek NEWS
