Depuis plusieurs mois, les raids menés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) à Porto Rico se sont intensifiés, touchant particulièrement la communauté dominicaine. Bien que Porto Rico soit considéré comme un « territoire sanctuaire », les arrestations massives ont semé un climat d’insécurité parmi des milliers de personnes en situation irrégulière.
Alors que la République dominicaine mène une campagne agressive de déportation des immigrants haïtiens, souvent dénoncée comme raciste par plusieurs organisations internationales, une autre forme de répression migratoire s’abat désormais sur les Dominicains à Porto Rico.
Dans des quartiers populaires comme Santurce, Carolina ou Bayamón, les descentes de l’ICE sont devenues quasi quotidiennes. Les agents interviennent parfois dans les transports publics, devant les écoles ou dans des logements modestes, instaurant un climat de peur parmi les sans-papiers.
Ces pratiques, dénoncées par plusieurs ONG locales, dépassent souvent le cadre légal et aggravent une profonde crise humanitaire. Pour les militants, il est urgent d’agir pour enrayer cette spirale répressive. « Ce que nous voyons à Porto Rico, c’est une crise humanitaire masquée sous des mesures d’application de la loi », dénonce Carlos Rivera, chanteur mexicain engagé, appelant à un moratoire sur les expulsions et à une réforme globale des politiques migratoires, afin de garantir dignité et sécurité à tous.
En attendant, la communauté dominicaine vit dans une constante incertitude, partagée entre espoir et désespoir. Chaque opération de l’ICE risque de détruire des familles et de ruiner des vies, ressemblant ainsi à ce qui arrive aux Haïtiens lors des déportations. Cette répression rappelle que, parfois, ceux qui frappent par l’épée finissent par périr par l’épée.
Rédaction Kominotek NEWS