Le 17 novembre 2024, l’Opération Pandora a été lancée contre un vaste réseau criminel impliquant des membres de la Police Nationale dominicaine. Ce groupe, dirigé par un colonel en charge de l’Intendance des Armes, est accusé d’avoir détourné plus de 900 000 cartouches de munitions. L’enquête, ouverte en octobre dernier, a révélé l’ampleur de cette fraude.
Parmi les arrestations effectuées, on retrouve le colonel Narciso Antonio Féliz Romero, responsable de la gestion des munitions et des armes, ainsi que le sous-intendant Juan Miguel Pérez. Le capitaine Nelson Valdez, chargé du dépôt d’armement, et le capitaine auditeur Víctor Manuel Santos, qui aurait falsifié un audit en février pour dissimuler le vol, ont également été interpellés. D’autres suspects, dont le deuxième lieutenant Marino Antonio Rodríguez Toribio, armurier dans la région centrale de Cibao, ont été arrêtés dans le cadre de cette opération.
Des membres opérationnels du réseau, tels que le sergent-major Miguel Ángel Gómez Espaillat et le caporal Juan Luis Díaz Medina, ont aussi été appréhendés. Les suspects Rubiel Martínez, alias « Escobar », et Moreibin Medina Pérez ont été capturés, ainsi que Miguelina Bello Segura, impliquée dans les activités du réseau. Le ministère de la Justice a précisé que le capitaine Santos, auditeur de l’Intendance des armes depuis plus de six ans, avait non seulement falsifié des données lors de l’audit de février, mais avait aussi tenté de manipuler les chiffres pour entraver l’enquête en cours, ce qui a été rapidement détecté par les enquêteurs.
L’opération a permis de saisir des armes, des munitions, des preuves numériques, des enregistrements financiers et des témoignages, consolidant un ensemble de preuves solides pour les autorités judiciaires. Cependant, il demeure incertain si ces munitions volées ont été destinées à des groupes criminels en Haïti, où les frontières restent vulnérables aux trafics.
Rédaction Kominotek News