L’ancienne première dame du Pérou, Nadine Heredia, condamnée à 15 ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent, a demandé et obtenu l’asile au Brésil. Cette décision intervient juste après l’annonce de la sentence qui la condamne, ainsi que son mari, l’ex-président Ollanta Humala, dans le cadre d’un scandale impliquant la société brésilienne Odebrecht.
Mardi, après avoir appris la nouvelle de sa condamnation, Heredia s’est rendue à l’ambassade du Brésil à Lima, où elle a sollicité l’asile. Le lendemain, mercredi, elle est arrivée à Brasilia, la capitale brésilienne, à bord d’un avion militaire, accompagnée de son fils Samir. Le gouvernement brésilien, dirigé par le président Luiz Inácio Lula da Silva, lui avait accordé une protection diplomatique.
Entre-temps, les autorités péruviennes avaient négocié et accordé un sauf-conduit pour permettre son déplacement. Ce geste a été jugé nécessaire pour faciliter son départ vers le Brésil.
Ollanta Humala, qui a dirigé le Pérou de 2011 à 2016, a été arrêté et devrait être incarcéré à la prison de Barbadillo, à Lima. Cette prison abrite déjà deux autres anciens présidents péruviens : Alejandro Toledo et Pedro Castillo. Ceux-ci purgent des peines pour des scandales liés à Odebrecht et pour tentative de dissolution du parlement, respectivement.
Il est important de noter que le président brésilien Lula, qui a accordé l’asile à Heredia, a lui-même été condamné dans le cadre du même scandale. Il a passé 580 jours en prison, ce qui montre l’ampleur de ce scandale qui a touché plusieurs pays d’Amérique latine.
Cette affaire met en lumière les liens complexes entre les scandales politiques et les relations diplomatiques dans la région.
Rédaction Kominotek NEWS