Le procès fédéral concernant cinq hommes accusés de complicité dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, initialement prévu pour mars 2025, puis repoussé à septembre, a une nouvelle fois été retardé. Il est désormais fixé pour mars 2026. Ce report intervient près de cinq ans après l’attaque meurtrière perpétrée le 7 juillet 2021 à la résidence privée du président, située à Pèlerin 5.
La demande de report a été déposée par la défense d’Arcangel Pretel Ortiz, l’un des principaux accusés, et soutenue par James Solages, Antonio Intriago et Walter Veintemilla. Cette requête a été acceptée par la juge Jacqueline Becerra, du district sud de la Floride. Selon la défense, seuls environ 25 % des preuves transmises par le gouvernement américain ont pu être examinés en raison de leur volume considérable.
Parmi les accusés, seul Christian Sanon, un pasteur haïtiano-américain, s’est opposé à ce nouveau délai. Selon des informations publiées par le *Miami Herald*, le dossier contient plus de 2,5 millions de messages, courriels et documents à analyser. Les autorités américaines rencontreraient également des difficultés pour obtenir les témoignages de plusieurs personnes clés, notamment parmi les mercenaires colombiens impliqués dans l’opération.
Ce nouveau report alimente les inquiétudes quant à une possible impunité. Près de cinq ans après l’assassinat de Jovenel Moïse, la justice haïtienne peine à avancer, et le procès aux États-Unis tarde à se concrétiser. Beaucoup redoutent que la vérité ne soit jamais pleinement révélée, et que ce crime d’État reste impuni, comme tant d’autres dans l’histoire récente.
Rédaction Kominotek NEWS