Nouveau drame à Pétion-Ville : quatre enfants d’une même famille victimes de la violence des gangs armés
Le dimanche 1er juin 2025, la région métropolitaine de Port-au-Prince a été témoin d’un nouveau massacre qui endeuille une famille entière. Dans le quartier de Grojan, à Pernier, dans la commune de Pétion-Ville, quatre enfants issus de la même famille ont été sauvagement assassinés par des individus lourdement armés. Après avoir perpétré ce crime odieux, les agresseurs ont incendié la maison familiale, aggravant encore la horreur de la scène.
Selon des témoignages recueillis sur place, les enfants se trouvaient seuls au moment de l’attaque. Leur mère, qui exerçait le métier de marchande ambulante, était absente pour ses activités commerciales. Lorsqu’elle a appris la terrible nouvelle, elle s’est précipitée vers son domicile, où elle a été confrontée à un spectacle désolant : les restes calcinés de son foyer et les corps de ses enfants. La douleur de cette mère, effondrée face à cette tragédie, a ému les témoins présents.
Les autorités ont également signalé la présence d’une autre personne sur les lieux, blessée par balles mais encore en vie. Cependant, son identité n’a pas été révélée dans l’immédiat.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violence croissante qui sévit dans la capitale haïtienne. Malgré les efforts déclarés des autorités et les opérations menées par la Police Nationale d’Haïti (PNH), les gangs armés continuent de terroriser les quartiers, agissant avec une impunité alarmante.
La semaine précédant ce massacre, une opération conjointe de la Task Force et de la PNH avait visé le bastion du gang « Kraze Baryè », toujours à Pétion-Ville. Plusieurs membres de ce groupe armé avaient été neutralisés, et leur chef, Vitelhomme Innocent, aurait fui pour échapper aux forces de l’ordre. Cependant, cette intervention n’a pas permis de freiner les attaques, témoignant de l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre et la sécurité dans la région.
Alors que les forces de l’ordre annoncent régulièrement des mesures pour contrer les groupes armés, les populations civiles continuent de subir les conséquences dramatiques de cette violence. L’assassinat de ces quatre enfants innocents, victimes de la barbarie des gangs, alourdit un bilan déjà lourd et met en lumière l’échec de l’État à protéger ses citoyens les plus vulnérables.
Rédaction Kominotek NEWS
