La participation du Kenya à la mission de stabilisation en Haïti a entraîné des dépenses importantes pour le gouvernement kenyan. Selon les informations fournies par le ministère des Finances, le pays a déjà déboursé environ 2,1 milliards de shillings (soit plus de 16 millions de dollars américains) pour financer l’envoi de ses troupes. Ce montant, payé le 18 septembre dernier, devrait être remboursé par les Nations Unies, selon un accord entre les deux parties.
Le Kenya a pris en charge ces coûts dans le cadre de son engagement à soutenir la mission multinationale de maintien de la paix en Haïti, un effort dirigé par le président William Ruto pour contribuer à la sécurité du pays caribéen en proie à une grave crise politique et sécuritaire. Le ministre du Trésor, John Mbadi, a expliqué que cet investissement serait remboursé par l’ONU conformément à l’accord signé, mais a souligné que ces dépenses n’étaient pas initialement prévues dans le budget de l’État.
Bien que le remboursement soit garanti, cette situation a suscité des inquiétudes au Kenya, notamment concernant le timing des paiements et la gestion des fonds publics. Mbadi a précisé que ces dépenses imprévues devront être intégrées dans un budget rectificatif, comme le prévoit la loi, ce qui pourrait entraîner des ajustements dans la gestion financière du pays.
Korir Sing’oei, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, a également assuré que les fonds seraient remboursés. Il a expliqué que le mécanisme de financement de l’ONU repose sur un fonds fiduciaire, qui permet aux pays contributeurs de financer les missions, même si ces ressources ne sont pas immédiatement disponibles.
Lors d’une rencontre avec Garry Conille, ancien Premier ministre haïtien, le président Ruto a rappelé l’importance de l’engagement international dans cette mission. Il a exhorté la communauté internationale à respecter ses engagements financiers pour soutenir les efforts de stabilisation en Haïti, soulignant que des actions concrètes étaient nécessaires pour réussir cette opération.
Le 20 novembre, la Russie a pris position contre les États-Unis, les accusant de ne pas avoir tenu leurs engagements financiers envers la mission en Haïti, exacerbant ainsi les tensions sur la gestion des fonds internationaux.
Rédaction Kominotek News