Le 10 septembre 2024, des manifestants ont défilé dans les rues de Miragoâne en soutien au commissaire Jean Ernest Muscadin, actuellement sous le feu des critiques d’organisations de défense des droits humains réclamant sa démission. Ces manifestations font suite à des accusations portées par sa femme, qui affirme avoir subi des violences physiques de la part de Muscadin.
La mobilisation a débuté à Chalon, avant de se diriger vers le centre-ville. Les manifestants se sont arrêtés pour s’agenouiller devant un portrait du commissaire, qu’ils décrivent comme un « papa » protecteur de la région. Certains manifestants voient en lui un rempart contre l’insécurité, et un homme ferme dans la lutte contre la criminalité.
Les protestataires ont dénoncé ce qu’ils qualifient de complot ourdi contre Me Muscadin, pointant directement Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Ce dernier a été pris à partie verbalement par plusieurs manifestants, qui l’accusent d’être impliqué avec des bandes criminelles.
Le vice-délégué de l’arrondissement de Miragoâne, qui participait à cette manifestation, a justifié sa présence par son souci de voir le climat de sécurité maintenu dans le département des Nippes. «En tant qu’autorité, je suis là pour demander à Pierre Espérance de mettre fin à ses démarches visant à faire révoquer le commissaire Muscadin », a précisé Daniel Pongnon, appelant le peuple haïtien, particulièrement la population du grand Sud, à se soulever contre toute décision relative à la mise à pied du chef du parquet de Miragoâne. «Si les autorités concernées ne jouent pas leur partition dans le maintien de Muscadin dans ses fonctions, la population leur répondra sur le macadam», a mis en garde le vice-délégué de Miragoâne.
Rédaction Kominotek News