Dans l’État de Veracruz, à l’est du Mexique, une candidate à la mairie de Texistepec a été victime d’un assassinat dimanche. La victime, Yesenia Lara, représentait le parti Morena, le Mouvement pour la régénération nationale, la formation politique de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. Ce meurtre survient dans un contexte marqué par la violence liée aux cartels de drogue, alors que les élections municipales dans 212 communes de l’État sont prévues pour le 1er juin.
Selon des informations diffusées par les médias locaux, Yesenia Lara a été abattue par des individus non identifiés. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique au sein de son cortège électoral, composé majoritairement de partisans à moto brandissant des drapeaux du parti Morena. Ces images choquantes témoignent de la violence de l’attaque, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été touchées par balles. Le corps de Mme Lara a été retrouvé allongé sur la chaussée, aux côtés d’autres victimes.
La gouverneure de Veracruz, Rocío Nahle, également membre du parti Morena, a vivement condamné cet acte dans un message publié sur X, l’ancienne plateforme Twitter. Elle a promis que les responsables de ce « lâche assassinat » seraient identifiés et traduits en justice. Le bilan provisoire de l’attaque fait état de quatre morts et trois blessés.
L’État de Veracruz est depuis plusieurs années en proie à une violence endémique liée aux activités des cartels de la drogue. Ces groupes criminels exercent souvent des pressions sur les candidats politiques et les fonctionnaires locaux, dans le but d’influencer le cours des élections ou de contrôler les institutions publiques. L’assassinat de Yesenia Lara ajoute donc une tension supplémentaire à un contexte déjà tendu à l’approche du scrutin municipal du 1er juin.
Les élections dans cet État sont particulièrement surveillées en raison des risques de violence et d’ingérence de la part des groupes criminels. L’assassinat de cette candidate met en lumière les défis auxquels sont confrontés les candidats politiques, notamment dans les régions où les cartels exercent une influence significative.
En réaction à ce drame, des appels à la justice et à la protection des candidats et de leurs partisans ont été lancés par les autorités locales et les organisations de défense des droits humains. L’assassinat de Yesenia Lara rappelle une fois de plus les dangers auxquels les personnalités politiques sont exposées dans certaines régions du Mexique, où la violence et l’impunité restent des problèmes majeurs.
Rédaction Kominotek NEWS