Suite à l’attaque meurtrière perpétrée par des gangs armés à Kenscoff, Mario Andrésol, secrétaire d’État à la Sécurité publique, a pris la parole pour aborder les défaillances ayant conduit à cette tragédie. Alors que plus de 50 personnes ont été tuées et des dizaines de maisons incendiées, Andrésol reconnaît des failles majeures dans la coordination des opérations de sécurité.
Sur les ondes de Magik 9, le secrétaire d’État a admis que les services d’intelligence, y compris ceux de la Police nationale d’Haïti (PNH), avaient été avertis à l’avance de l’imminence de l’attaque. Cependant, aucune intervention décisive n’a permis d’empêcher ce drame. « Il y a des problèmes dans la coordination, la planification opérationnelle et l’approche globale pour lutter contre l’insécurité », a-t-il déclaré avec fermeté.
Malgré les critiques, Andrésol a tenu à défendre le directeur général de la PNH, Rameau Normil, dont le poste n’est pas remis en question. « Le renvoi du directeur général n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il affirmé, coupant court aux rumeurs sur une possible destitution.
Souhaitant marquer un tournant, Mario Andrésol a promis des réformes dans la stratégie de lutte contre la violence des gangs. « Des changements seront apportés pour mieux coordonner les efforts sécuritaires », a-t-il annoncé. Toutefois, il a souligné la nécessité de laisser la gestion technique aux spécialistes, tout en insistant sur le rôle indispensable de l’État pour fournir les moyens nécessaires : « La politique doit donner à la technique les outils pour faire son travail. »
Un autre point clé abordé par Andrésol concerne le trafic d’armes, qui alimente les activités criminelles dans plusieurs régions du pays. Le secrétaire d’État a révélé des avancées dans les efforts pour perturber ce circuit illégal, tout en annonçant une collaboration renforcée avec la République dominicaine pour freiner le flux d’armes vers Haïti.
Rédaction Kominotek News