Les Nations unies alertent sur une baisse inquiétante de la couverture vaccinale à l’échelle mondiale, favorisant le retour de maladies qui pourraient être prévenues, comme la rougeole et la fièvre jaune. Plusieurs agences onusiennes dénoncent un relâchement international qui risque de coûter des milliers de vies humaines.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 83 % des enfants ont reçu une première dose du vaccin contre la rougeole en 2023, contre 86 % en 2019. Cette baisse notable est accentuée par le manque d’efforts en matière de prévention. Quant à la fièvre jaune, la couverture dans les pays à risque ne dépasse pas 50 %, bien loin des 80 % recommandés pour assurer une protection efficace.
L’OMS, l’UNICEF et Gavi, l’alliance du vaccin, pointent du doigt les réductions des budgets d’aide internationale, notamment celles des États-Unis. Ces coupes dans le financement compromettent sérieusement les campagnes de vaccination dans plusieurs pays. Les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 ont déjà affaibli les systèmes de santé, et ces réductions budgétaires ne font qu’aggraver la situation.
Au Tchad, par exemple, on a déjà signalé 5 236 cas suspects de rougeole depuis le début de l’année 2024, entraînant 19 décès. Le pays a également enregistré 406 cas suspects de fièvre jaune, avec trois morts. D’autres pays en Afrique et en Asie connaissent une résurgence de maladies telles que la méningite et la diphtérie, ce qui inquiète les autorités sanitaires.
Pour faire face à cette tendance alarmante, Gavi a lancé un appel à mobiliser 9 milliards de dollars pour la période 2026-2030. L’objectif est de soutenir les programmes de vaccination et d’éviter une crise sanitaire majeure. Les agences onusiennes insistent sur l’urgence d’agir pour protéger les populations les plus vulnérables, rappelant que la vaccination demeure l’un des outils les plus efficaces et les plus économiques pour sauver des vies.
En résumé, la baisse de la couverture vaccinale met en péril des décennies de progrès en matière de santé publique. Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise sans délai pour renforcer les systèmes de vaccination et éviter de nouvelles tragédies sanitaires.
Rédaction Kominotek NEWS