La situation dans les centres de détention en Haïti devient de plus en plus préoccupante, mettant en évidence les risques accrus pour les détenus, en particulier les mineurs. Dans un rapport récent, deux organismes de défense des droits des prisonniers ont révélé les conditions de vie qui règnent au sein du Centre de réinsertion des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL).
Conçu pour accueillir jusqu’à une centaine d’enfants détenus, le CERMICOL se trouve actuellement débordé, hébergeant pas moins de 337 prisonniers, y compris des hommes, des femmes et des enfants de tous les sexes. Cette surpopulation a conduit à des situations critiques, avec des prisonniers précédemment détenus ailleurs, maintenant entassés dans des espaces inadaptés destinés à la formation des mineurs.
La promiscuité résultante et le manque d’infrastructures adéquates ont créé un environnement propice à la violence sexuelle, en particulier dans un établissement où des criminels côtoient des mineurs et des personnes en détention préventive prolongée. De plus, les conditions sanitaires sont critiques, avec une insuffisance de blocs sanitaires et de salles de douche par rapport au nombre de détenus, exacerbant les risques de maladies contagieuses.
Cette crise ne se limite pas au CERMICOL ; elle affecte également d’autres établissements carcéraux à travers le pays. La prison civile des Cayes, par exemple, héberge également des mineurs dans des conditions similaires.
Face à cette situation critique,il est important que les centres de détention soient rendus fonctionnels et que des mesures soient prises pour éviter que des détenus dangereux ne soient hébergés dans des établissements destinés aux mineurs. L’État haïtien devrait assumer sa responsabilité et garantir le respect des droits fondamentaux de tous les détenus, en particulier , les mineurs.
Rédaction Kominotek News
