En Haïti, la crise actuelle ne se limite pas aux troubles politiques ou sociaux. Une nouvelle menace émerge, liée à l’insécurité qui paralyse désormais le secteur pétrolier. Depuis plusieurs mois, des groupes armés ont pris le contrôle des principales routes autour de Port-au-Prince, entravant ainsi la circulation des camions transportant des produits pétroliers. Cette situation a conduit le pays à se retrouver au bord d’un effondrement économique.
Le carburant est un élément vital pour le fonctionnement de toute activité économique. Sans lui, les transports s’arrêtent, les entreprises ferment leurs portes, les hôpitaux ont du mal à assurer leurs services essentiels, et les générateurs ne peuvent plus produire l’électricité nécessaire. Actuellement, cette ressource cruciale est bloquée par des groupes armés qui s’approprient le contrôle des axes routiers principaux.
L’Association des Professionnels du Pétrole et de l’Énergie (APPE) a adressé une lettre alarmante au Premier Ministre, Alix Didier Fils-Aimé, pour signaler la gravité de la situation. Elle met en garde contre une paralysie totale du secteur pétrolier. Malgré les efforts déployés par les compagnies pétrolières, celles-ci sont aujourd’hui incapables d’importer, de stocker et de distribuer du carburant.
Si cette situation persiste, les conséquences pour l’économie haïtienne pourraient être catastrophiques. Les prix flamberont, les services essentiels seront en pénurie, et toutes les activités économiques ralentiront. Ce ne sont pas seulement les entreprises qui en souffriront, mais l’ensemble de la population.
Face à cette urgence, il est crucial que le gouvernement prenne des mesures fermes. Le Premier ministre doit se réunir avec l’APPE dans les plus brefs délais pour élaborer une stratégie claire. Il est essentiel de rétablir la sécurité sur les routes, de garantir la libre circulation des produits pétroliers et de restaurer la chaîne logistique.
Le temps de l’inaction est révolu. Haïti ne peut plus attendre. Si l’État ne parvient pas à rétablir la sécurité sur les routes, c’est tout le pays qui pourrait s’effondrer, victime d’un black-out économique provoqué par ces groupes armés.
Rédaction Kominotek NEWS
