Selon des informations rapportées par plusieurs médias, le ministre des Affaires étrangères des Bahamas, M. Fred Mitchell, a annoncé mercredi 13 novembre que les soldats bahaméens déployés dans le cadre de la mission multinationale en Haïti sont désormais autorisés à quitter le pays sans l’autorisation préalable du gouvernement haïtien, si leur sécurité venait à être menacée.
Cette déclaration intervient après une intensification de la violence des gangs armés, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Au cours de la semaine écoulée, des tirs ont touché des avions de trois compagnies aériennes différentes, ce qui a entraîné la fermeture de l’aéroport international Toussaint Louverture aux vols commerciaux locaux et internationaux.
Le 18 octobre 2024, six soldats bahaméens avaient débarqué à l’aéroport international Toussaint Louverture à Port-au-Prince dans le cadre de l’opération multinationale dirigée par le Kenya pour soutenir les efforts de sécurité en Haïti. Cette mission fait partie d’une initiative internationale pour aider à lutter contre l’insécurité provoquée par les gangs armés qui contrôlent de vastes zones du pays, y compris la capitale.
Haïti en cas de danger immédiat soulève des questions cruciales sur l’efficacité et la crédibilité de la mission des troupes étrangères déployées pour lutter contre l’insécurité. Pourquoi, dès que la situation se détériore, ces forces cherchent-elles à se retirer plutôt que de faire face aux gangs armés qui sévissent dans le pays ? Cette situation doit inciter les Haïtiens à réfléchir sur la véritable source de la stabilité en Haïti : dépend-elle de l’intervention étrangère, ou revient-elle aux Haïtiens eux-mêmes, ainsi qu’à leur gouvernement, de prendre en main leur destin ? À ce jour, la mission multinationale semble n’être qu’une illusion, incapable de répondre aux défis profonds et systémiques du pays.
Rédaction Kominotek News
