Le gouvernement mobilisé pour réhabiliter l’hôpital Bernard Mevs en urgence : qu’en est-il de l’Hôpital Général ?
Moins de 72 heures après l’incendie criminel qui a ravagé l’hôpital Bernard Mevs, le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé a annoncé des fonds pour sa réhabilitation. Une initiative rapide et louable pour ce centre médical privé qui joue un rôle crucial dans le système de santé haïtien. Mais cette célérité soulève une question troublante : pourquoi une telle réactivité pour un hôpital privé alors que l’Hôpital Général, principal établissement public du pays, reste fermé depuis près d’un an ?
L’Hôpital Général, un pilier vital pour les plus démunis, demeure hors service. Pourtant, le ministre de la Santé, Duckenson Lorthe Blema, avait promis sa réouverture pour le 25 décembre, en guise de “cadeau de Noël” à la population. Aujourd’hui, cette promesse semble plus proche d’un mirage que d’une réalité.
Cette gestion inégale des ressources publiques interpelle. En préférant investir rapidement dans un établissement privé tout en laissant l’Hôpital Général dans l’abandon, l’État semble accorder la priorité à des intérêts privés, au détriment de la santé publique gratuite et accessible. Une stratégie qui, intentionnelle ou non, creuse davantage les inégalités dans un pays où les plus vulnérables n’ont souvent que l’Hôpital Général comme recours.
Ce choix politique alimente une colère légitime. Pourquoi l’État ne manifeste-t-il pas la même volonté pour sauver le plus grand centre hospitalier public ? Pourquoi ce silence assourdissant face aux besoins des plus pauvres, alors que la rapidité d’intervention pour le privé montre qu’une action immédiate est possible ?
La réhabilitation de l’Hôpital Général ne devrait pas être une promesse oubliée, mais une urgence nationale.
Rédaction Kominotek News