La Cour de cassation a confirmé, mercredi 18 décembre 2024, la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes, également connue sous le nom de « Bismuth ». Cette décision marque une étape judiciaire inédite, rendant définitives les sanctions imposées à l’ancien chef de l’État, âgé de 69 ans, qui devra purger sa peine sous bracelet électronique.
En plus de l’emprisonnement, Nicolas Sarkozy a été déclaré inéligible pour une durée de trois ans. Bien que son avocat, Me Patrice Spinosi, ait annoncé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, cela n’empêchera pas l’exécution des peines. L’ancien président s’est exprimé sur la plateforme X (anciennement Twitter), dénonçant une « injustice profonde » tout en réaffirmant sa « parfaite innocence ».
L’affaire Bismuth porte sur un « pacte de corruption » en 2014 impliquant Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation. Ce dernier aurait promis d’intervenir sur un recours en échange d’un soutien pour un poste honorifique à Monaco. Les trois hommes ont reçu des peines similaires, Thierry Herzog étant également interdit d’exercer sa profession pendant trois ans.
Cette condamnation intervient à quelques semaines d’un nouveau procès, où Nicolas Sarkozy sera jugé pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Une année judiciaire cruciale s’annonce pour l’ancien président.
Rédaction Kominotek News