Le comité « Gonaïves debout », regroupant des membres de la société civile, des entrepreneurs, et des professionnels locaux, a exprimé son indignation dans une note de presse publiée le mercredi 9 octobre 2024. Le comité critique le manque de moyens alloués aux unités de la Police nationale d’Haïti (PNH) déployées dans l’Artibonite pour lutter contre les gangs armés. Selon eux, ces unités manquent cruellement des ressources nécessaires pour mener à bien leur mission de sécurisation de la région.
Le groupe souligne que malgré l’envoi d’équipements et les récents changements administratifs au sein de la chaîne de commandement de la PNH après le massacre de Pont Sondé le 3 octobre, les agents sur le terrain ne disposent pas des moyens suffisants pour remplir leur mission. « Les troupes manquent de tout et semblent être confiées à la grâce de Dieu et à la générosité de la population », déplore la note.
Les membres de « Gonaïves debout » appellent la direction générale de la PNH à fournir des ressources additionnelles et à garantir de meilleures conditions de travail aux agents afin d’éviter toute démoralisation. Ils exhortent également la population à soutenir les forces de l’ordre, notamment en mettant en place un système d’alerte et en collaborant activement avec la justice pour lutter contre l’insécurité.
Pendant ce temps, le 8 octobre 2024, les unités de la PNH ont mené une opération contre le gang Kokorat San Ras à Joanisse, près de La Croix-Périsse. Un policier a été légèrement blessé lors de l’opération, tandis que les membres du gang prenaient la fuite. Cependant, les actions de la police n’ont pas encore permis de stabiliser la région, les activités criminelles ayant repris peu de temps après l’intervention.
Face à cette situation préoccupante, le comité « Gonaïves debout » et les résidents de la région réclament une intensification des opérations afin d’éradiquer les groupes de gangs .
Rédaction Kominotek News