La chasse aux migrants : des dominicains noirs également déportés en Haïti
Entre le 1er et le 9 octobre 2024, la République dominicaine a expulsé 9 285 personnes, dont des individus d’origine jamaïcaine et dominicaine, en plus des Haïtiens. Cette situation met en évidence une approche migratoire plus large de la part des autorités dominicaines. Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) a partagé ces informations lors d’une conférence de presse le 10 octobre 2024, dénonçant les mauvais traitements infligés aux migrants durant leur expulsion.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les abus subis par les personnes expulsées, notamment des violences sexuelles sans distinction de sexe, ainsi que des conditions de détention déplorables. La chasse aux migrants, en particulier aux Haïtiens, est perçue comme une forme de discrimination raciale.
Le Vice-Amiral Luis Rafael Lee Ballester, nouveau Directeur Général des Migrations, a organisé une réunion avec les autorités civiles de la province de Santiago le même jour pour s’assurer que les droits humains soient respectés durant les opérations de rapatriement. Il a affirmé que son administration cherchait à respecter les lois dominicaines et les engagements internationaux en matière de droits de l’homme, comme l’a souhaité le président Luis Abinader Corona.
Les organisations de la diaspora haïtienne et les défenseurs des droits humains ont dénoncé ces pratiques comme étant racistes et discriminatoires, notamment à l’encontre des Dominicains d’origine haïtienne. Les préoccupations relatives au profilage racial et aux violations des droits humains pourraient attirer l’attention des Nations Unies et de ses instances compétentes.
Rédaction Kominotek News