Trois notes vocales circulent sur les réseaux sociaux : c’est Krisla, un chef de gang notoire, responsable du Malheur du Peuple de Carrefour-Feuille.
Il se vante premièrement de ne pas avoir de boss, lui et les autres gangs de VIV Ansanm. La population haïtienne est depuis quelque temps la proie de nombreux gangs, installant jusqu’à 13 postes de péages rien que dans la zone métropolitaine, détournant les camions, kidnappant les professionnels, les entrepreneurs, détruisant l’emploi, empêchant le transport vers et en provenance des provinces, affectant sérieusement le coût de la vie. Ensuite, pour se faire craindre, ils cumulent les massacres. Voilà les actes qui font la fierté de Viv Ansanm.
Il continue en disant que « bagay la gri fok tout moun dil gri », essayant d’imposer à tout le monde sa haine des médias qui le dénoncent. Cette coalition de malfaiteurs, de bandits n’a pas hésité une fois de plus à cracher par la bouche de Krisla sur le peuple : « Tipeup la telman sot, radio ap oriante yo ». Il cherche partout des responsables aux actes que lui et les membres de Viv Ansanm commettent quotidiennement.
Il menace plusieurs fois de perpétuer le chaos qui plonge le pays dans l’une des plus grandes impasses. Dans sa dernière note vocale, il parle de « Dan ak lang », une métaphore populaire de notre si belle langue pour justifier les torts que les bandits ont causés jusqu’à présent. Il essaie très maladroitement de demander au peuple d’oublier la haine envers les bandits tout de suite après avoir menacé de continuer avec ses acolytes ses actes de terrorisme.
Rappelons que ces messages arrivent dans un contexte où les commerces d’Haïti avec l’étranger ont sérieusement diminué. Plusieurs interceptions de la police nationale ont nui à l’approvisionnement de certains gangs en munitions. Les gangs seraient-ils devenus plus vulnérables? Craignent-ils une nouvelle vague de BWA KALE ? La PNH ne pourrait-elle pas profiter de la situation pour en finir avec les gangs en les empêchant de se ravitailler ?
Le rôle essentiel de la presse dans l’analyse des faits et l’orientation du peuple repose sur le principe fondamental de la liberté d’expression, une liberté que les gangs armés cherchent à menacer. Dans un contexte où les bandits armés exercent une influence croissante, il est essentiel que les médias examinent de près les messages véhiculés par ces groupes. En analysant ces messages, la presse peut aider à décrypter les motivations et les intentions des bandits, ainsi qu’à informer le public sur les menaces potentielles et les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et la stabilité de la société.
Rédaction Kominotek News