L’ancien président uruguayen José « Pepe » Mujica, une figure emblématique de la gauche latino-américaine, est décédé mardi 13 mai à l’âge de 89 ans, des suites d’un cancer de l’œsophage. Né le 20 mai 1935 à Montevideo, Mujica a été un acteur majeur dans la vie politique de son pays.
Dans les années 1960, il rejoint le mouvement des Tupamaros, une guérilla urbaine marxiste luttant contre l’autoritarisme et les inégalités sociales. Son engagement l’a conduit à être arrêté à plusieurs reprises, passant près de 14 années en prison, souvent dans des conditions très dures.
Libéré, il participe à la création du Mouvement de participation populaire (MPP), qui s’intègre dans la coalition de gauche Frente Amplio. Cette coalition remporte les élections présidentielles de 2004, et Mujica est élu sénateur. Par la suite, il devient ministre de l’Agriculture, avant d’accéder à la présidence de l’Uruguay en 2010.
Surnommé « le Président des modestes », Mujica a marqué son mandat par son style de vie simple et son engagement social. Refusant de résider au palais présidentiel, il a continué à vivre dans sa modeste ferme. Il conduisait une vieille Coccinelle Volkswagen bleue et reversait une grande partie de son salaire à des œuvres sociales.
Sa disparition laisse un grand vide. L’Uruguay perd l’un de ses fils les plus intègres, et le monde perd un symbole rare de simplicité et d’authenticité. José Mujica reste une figure inspirante, incarnant les valeurs de l’équité et de la justice sociale.
Rédaction Kominotek NEWS
