Inflexibles, les conseillers Gilles et Vertilaire jurent de ne pas quitter le pouvoir!
Dans le cadre de l’enquête menée par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) concernant le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), les conseillers présidentiels Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire ont déclaré au journal Le Nouvelliste qu’ils ne prévoient pas de démissionner, malgré les accusations portées contre eux. Lors d’une conversation téléphonique avec le journal le jeudi 3 octobre 2024, ils ont exprimé leur détermination à rester en poste.
Le rapport de l’ULCC, qui porte sur un montant de 100 millions de gourdes de la BNC, recommande des poursuites contre Gilles, Vertilaire et Smith Augustin pour abus de fonction, corruption passive et versement de pots-de-vin. Interrogé sur le contenu du rapport, Louis Gérald Gilles a réagi en qualifiant le document de « vide » et a félicité le directeur de l’ULCC pour son travail. Selon lui, ce rapport est un outil politique mal intentionné, fabriqué par des acteurs cherchant à concentrer le pouvoir. Il a décrit le rapport comme un signe de « totalitarisme rampant » menaçant les institutions et les valeurs démocratiques du pays.
Gilles a également noté un élément troublant du rapport : l’inclusion de conversations entre d’autres individus et Raoul Pierre Louis, sans que ces personnes aient été entendues par l’ULCC, ce qui, selon lui, remet en question la validité de l’enquête.
Concernant une carte de crédit de 20 000 dollars mise à disposition par l’ancien président du conseil d’administration de la BNC, Gilles a précisé que ce type d’avantage n’est pas considéré comme un cadeau, mais plutôt comme une pratique courante pour les personnalités exerçant des fonctions importantes, tant en Haïti que dans d’autres pays.
« Il est pertinent de signaler que ce rapport semble davantage viser le président de la BNC, Raoul Pierre Louis, que les conseillers eux-mêmes. Cela soulève des interrogations sur l’objectif véritable de cette enquête », a-t-il affirmé. Selon Gilles, il s’agit d’une manœuvre politique visant à affaiblir le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour favoriser des ambitions totalitaires.
Interrogé sur sa démission, Gilles a répondu avec emphase : « Jamais. Jamais. Jamais. » Pour sa part, Emmanuel Vertilaire a qualifié le rapport de « fabrication politique » et a affirmé qu’il ne démissionnerait pas.
Smith Augustin, également contacté par Le Nouvelliste, a choisi de ne pas commenter le rapport pour l’instant, précisant que ses avocats et son groupe politique, RED/Compromis historique, se prononceront prochainement.
Rédaction Kominotek News