Indonésie : Un couple non marié subit une flagellation publique pour relations sexuelles hors mariage
Dans la province conservatrice d’Aceh, en Indonésie, un homme et une femme ont été soumis à une flagellation publique après avoir été reconnus coupables par un tribunal islamique d’avoir entretenu des relations sexuelles en dehors du mariage. Cette peine a été prononcée conformément à la charia, appliquée exclusivement dans cette province à majorité musulmane.
Les deux condamnés ont été frappés avec un roseau devant une foule rassemblée dans un parc de la capitale provinciale. Par ailleurs, trois autres individus ont également été punis de 49 coups de roseau pour des activités de jeux d’argent en ligne et pour avoir consommé de l’alcool.
La mairesse de Banda Aceh, Illiza Sa’aduddin Djamal, a déclaré aux journalistes : « Aujourd’hui, nous appliquons la peine de flagellation. Cela sert de leçon morale pour la communauté dans son ensemble. »
Malgré les critiques régulières des organisations de défense des droits de l’homme, qui condamnent cette pratique qualifiée de « draconienne », une majorité de la population locale soutient la flagellation publique. Des groupes comme Amnesty International et Human Rights Watch ont vivement critiqué ces châtiments corporels, les considérant comme dégradants et contraires aux normes internationales.
Depuis 2001, suite à un accord visant à mettre fin à l’insurrection séparatiste, la province d’Aceh bénéficie d’une autonomie spéciale. Depuis, elle applique strictement la charia, interdisant notamment les relations sexuelles hors mariage ou entre personnes de même sexe. Récemment, en février, deux étudiants avaient été condamnés à respectivement 77 et 82 coups de roseau pour avoir entretenu une relation homosexuelle.
Bien que l’Indonésie ait inclus une interdiction nationale des relations sexuelles hors mariage dans son code pénal en 2022, cette législation ne sera applicable qu’à partir de 2026. Entre-temps, la province d’Aceh continue de faire respecter strictement ses propres lois islamiques.
Rédaction Kominotek NEWS
