L’incursion ukrainienne en Russie, survenue la semaine dernière, a profondément secoué le Kremlin. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, des troupes ukrainiennes ont pénétré le territoire russe, en particulier dans la région de Kursk. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que cette opération visait à exercer une pression sur les forces russes et à neutraliser les positions utilisées pour attaquer l’Ukraine.
Le lundi 12 août 2024, les autorités russes ont reconnu que les forces ukrainiennes avaient pénétré la région de Koursk, au nord de la frontière ukrainienne. L’Ukraine a revendiqué le contrôle de près de 1 000 kilomètres carrés de territoire russe, une superficie comparable à celle que la Russie a conquise en Ukraine cette année. Cependant, cette avancée est minuscule par rapport aux 100 000 kilomètres carrés occupés par la Russie depuis 2014.
L’incursion marque un changement de tactique significatif pour Kyiv, qui a jusqu’à présent privilégié les attaques par drones et missiles sur le territoire russe plutôt que des incursions terrestres directes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a expliqué que l’incursion visait à « mettre la pression sur l’agresseur » et à détruire les positions russes utilisées pour frapper l’Ukraine. Contrairement à la Russie, l’Ukraine n’a pas l’intention d’annexer des territoires russes, mais de protéger ses propres citoyens, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Heorhii Tykhyi.