La diplomate colombienne Laura Gil a été élue secrétaire générale adjointe de l’Organisation des États américains (OEA) lors d’un vote tenu lundi à Washington. Elle devient la première femme à occuper ce poste depuis la fondation de l’organisation en 1948, marquant une avancée significative dans la représentation féminine au sein des instances régionales.
Sur les 34 États membres de l’OEA, 19 ont soutenu la candidature de Laura Gil, lui permettant de franchir le seuil de majorité requis fixé à 18 voix. Elle a devancé la Péruvienne Ana María Sánchez, qui a obtenu 13 voix lors du second tour. La candidate guatémaltèque Claudia Escobar faisait également partie des prétendantes à ce poste.
Laura Gil prendra officiellement ses fonctions le 17 juillet 2025. Elle succédera à Néstor Méndez, en poste depuis 2015. Elle exercera son mandat pendant cinq ans, renouvelable une fois, et collaborera avec Albert Ramdin, diplomate surinamais récemment élu secrétaire général. Ce dernier remplacera l’Uruguayen Luis Almagro, dont le mandat prendra fin le 25 mai.
Actuelle ambassadrice de la Colombie en Autriche et ancienne vice-ministre des Affaires multilatérales, Laura Gil sera responsable de la coordination des activités sociales, politiques et économiques de l’OEA. Elle jouera un rôle central dans la prise de décisions institutionnelles et dirigera des missions diplomatiques auprès des pays membres.
La session extraordinaire ayant conduit à l’élection de Laura Gil était présidée par Luz Elena Baños, représentante permanente du Mexique, qui a salué un moment historique. Elle a qualifié cette désignation de « jalon important » vers l’égalité des genres dans les organisations internationales de la région.
L’OEA, fondée en 1948, est la plus ancienne organisation régionale au monde. Elle a pour mission de promouvoir la démocratie, la paix, la sécurité, les droits humains, la solidarité et la coopération entre les États du continent américain, tout en défendant leur souveraineté et leur intégrité territoriale.
Rédaction Kominotek NEWS