La plateforme politique Zanmi Pep a durci le ton contre les autorités haïtiennes mardi, lors d’une conférence de presse animée par son coordonnateur général, le pasteur Abel Loreston. Ce dernier a vigoureusement critiqué la gestion du Premier ministre Alix Didier Fils Aimé et le manque de réponse de l’État face à la détérioration de la sécurité dans le pays.
Selon M. Loreston, depuis l’arrivée de M. Fils Aimé au pouvoir, la situation sécuritaire en Haïti a connu un déclin alarmant. Il a notamment pointé du doigt l’absence d’opérations concrètes contre les gangs armés, qui continuent de semer la terreur parmi la population. En tant que président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), le Premier ministre est, selon lui, en grande partie responsable de cette inaction.
Le leader de Zanmi Pep n’a pas épargné non plus le Conseil présidentiel de Transition (CPT), qui avait pour mission de rétablir l’ordre et d’organiser des élections. « Près d’un an après sa mise en place, aucun progrès significatif n’est visible », a déploré le pasteur, en évoquant l’abandon des déplacés internes et les exactions commises par des groupes armés dans plusieurs quartiers.
Pour répondre à cette crise, Zanmi Pep a appelé à une mobilisation massive le 25 avril prochain devant la Villa d’Accueil. « Trop, c’est trop », a insisté M. Loreston, exhortant la population à se faire entendre de manière pacifique mais ferme. Cette initiative vise à exiger le départ des autorités actuelles, jugées incapables de répondre aux urgences du pays.
La plateforme espère que cet appel à l’action citoyenne marquera un tournant dans la lutte contre l’impunité et l’injustice, et qu’il contribuera à relancer l’espoir d’un changement positif pour Haïti.
Rédaction Kominotek NEWS