Dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril, la station de télévision Storm TV, située à Delmas 19, a été la cible d’une attaque armée perpétrée par des individus lourdement armés, identifiés comme appartenant à la coalition criminelle « Viv ansanm ». Cette agression s’inscrit dans une série d’actes de violence ciblant les médias haïtiens depuis plusieurs mois, suscitant un vif émoi au sein de la profession.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent les locaux de la chaîne complètement ravagés par les flammes, ainsi que plusieurs véhicules entièrement calcinés devant le bâtiment. Ces scènes, largement partagées en ligne, témoignent de l’ampleur de l’attaque et de la capacité d’action des groupes armés, qui semblent agir en toute impunité dans la capitale haïtienne.
Storm TV devient ainsi le troisième média à subir un tel sort après les incendies qui ont récemment touché Radio Télévision Caraïbe (RTVC) et Télé Plurielle. Cette escalade de violence inquiète profondément les professionnels des médias et met en lumière les défis croissants pour la liberté de la presse dans un pays confronté à une insécurité généralisée.
Malgré la présence d’une mission multinationale chargée de renforcer les capacités des forces de sécurité haïtiennes, aucune mesure dissuasive n’a encore été prise pour endiguer ces attaques ciblées. Face à ce climat de peur et d’insécurité, la résilience des journalistes haïtiens est mise à rude épreuve. Les appels à la protection des médias et à la défense de la liberté d’informer restent, pour le moment, largement ignorés par les autorités.
Cette dernière attaque contre Storm TV rappelle une fois de plus les dangers auxquels est exposée la presse dans un contexte marqué par le chaos et l’absence de contrôle effectif des groupes armés. Alors que les médias jouent un rôle crucial dans l’information et la transparence, leur vulnérabilité face à la violence soulève des inquiétudes majeures quant à l’avenir de la démocratie et de l’état de droit en Haïti.
Rédaction Kominotek NEWS
