Martine Moïse, ancienne Première dame d’Haïti, a récemment lancé un vibrant appel à une mobilisation citoyenne pour lutter contre l’insécurité grandissante dans le pays. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle a exprimé son inquiétude face à la détresse des populations confrontées à la violence dans plusieurs zones sensibles, notamment Solino, Delmas 30, Kenscoff et Mirebalais.
« Mon cœur se brise face à toutes les épreuves que nous traversons. […] Demain mercredi, il faut aller voir les autorités pour leur dire que nous ne pouvons plus », a-t-elle déclaré, en appelant à une prise de responsabilité immédiate de l’État. Cette mobilisation est prévue pour le mercredi 16 avril 2025 à 9 heures, avec un point de départ au marché de Pétion-Ville, en direction de la place Canapé-Vert. L’événement est organisé sous le slogan « Si Ayiti vann, yo mèt remèt kòb la », un mot d’ordre chargé de symbolisme.
Des citoyens, des organisations civiles et certains groupes de défense ont été invités à participer massivement pour dénoncer le climat de peur, d’impunité et de paralysie institutionnelle qui sévit dans le pays. Martine Moïse, quant à elle, fait l’objet d’une inculpation dans l’enquête sur l’assassinat de son époux, le président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Le juge d’instruction Walther Voltaire a retenu plusieurs chefs d’accusation contre elle, ainsi que contre d’anciens hauts fonctionnaires. Ses avocats dénoncent une démarche à caractère politique, tandis que Martine Moïse maintient son innocence et affirme poursuivre sa quête de vérité.
Rédaction Kominotek NEWS