L’Institut Dessalinien a récemment déposé une plainte contre les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), les accusant de « crime d’État » et de complicité avec des groupes armés. Cette action intervient dans un contexte marqué par une violence extrême et un effondrement des institutions en Haïti.
Depuis leur arrivée au pouvoir en avril 2024, les neuf membres du CPT sont soupçonnés de négligence envers la population haïtienne, laissant les citoyens exposés à la violence croissante des gangs. Selon des données des Nations Unies, 85 % de la capitale, Port-au-Prince, est désormais sous le contrôle de ces groupes armés. En 2024, plus de 5 600 personnes ont perdu la vie, ce qui équivaut à une moyenne de 15 meurtres par jour.
L’Institut Dessalinien dénonce un governance défaillant, mettant en lumière la fermeture des écoles, les attaques contre les hôpitaux et les infrastructures publiques, ainsi qu’une recrudescence des violences sexuelles utilisées comme arme de terreur par les gangs. Cette situation alarmante met en évidence une crise humanitaire grave, exacerbée par l’inaction des autorités.
Les accusations portées contre le CPT incluent :
– Non-assistance à la population en danger
– Complicité avec des groupes armés
– Détournement de fonds publics
– Crimes contre l’humanité
L’Institut Dessalinien a saisi la Cour Pénale Internationale (CPI), les Nations Unies, l’Organisation des États Américains (OEA) et d’autres instances internationales pour demander justice. L’organisation a mis en garde les membres du CPT, affirmant que les poursuites les concernant seront maintenues même après la fin de leur mandat.
Dans un appel à la mobilisation, l’Institut Dessalinien exhorte la population haïtienne, la diaspora et les défenseurs des droits humains à se mobiliser pour exiger justice. L’organisation rappelle que les victimes de cette violence doivent être honorées et que Haïti ne pardonnera pas ces actes de négligence et de complicité.
Source : VBI
Rédaction Kominotek NEWS
