Face à la détérioration alarmante de la situation sécuritaire en Haïti, le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) a réaffirmé avec force que les solutions ne peuvent venir de l’extérieur. Dans un message publié récemment sur sa plateforme, le syndicat a exprimé des inquiétudes quant à la présence de groupes de mercenaires étrangers, en particulier ceux issus d’entreprises controversées comme Blackwater.
Selon le SPNH-17, l’arrivée de ces groupes privés soulève des questions éthiques et stratégiques majeures. Ces entreprises, souvent accusées de pratiques douteuses et d’actes opaques, risquent d’exacerber la méfiance d’une population déjà traumatisée par des décennies de crise sécuritaire.
Le syndicat insiste sur la nécessité urgente d’une réforme en profondeur de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées, actuellement en cours de reconstruction. Pour y parvenir, il propose un plan d’action détaillé, incluant :
– le renforcement des capacités opérationnelles, soutenu par une aide internationale transparente et respectueuse de la souveraineté haïtienne ;
– une formation continue des agents, alignée sur les normes internationales en matière de droits humains et de gestion de crise ;
– l’amélioration des conditions de travail et de vie des policiers, un facteur clé pour leur efficacité et leur motivation ;
– la mise en place d’un mécanisme de contrôle citoyen et institutionnel, garantissant la transparence des opérations.
Dans un contexte où les Haïtiens subissent quotidiennement l’insécurité et l’impunité, le SPNH-17 appelle à une mobilisation collective autour d’un projet national de sécurité qui exclut toute intervention mercenaire étrangère. L’objectif est de renforcer les institutions locales pour répondre aux défis sécuritaires de manière durable et respectueuse des aspirations du peuple haïtien.
Rédaction Kominotek NEWS