Une réunion organisée à Port-au-Prince, capitale d’Haïti, a mis en lumière les difficultés croissantes liées à l’approvisionnement en médicaments antiviraux. Cette situation, aggravée par la réduction de l’aide américaine, préoccupe particulièrement les autorités et les organisations non gouvernementales (ONG). Le pays, qui compte plus de 150 000 personnes vivant avec le VIH ou le sida, se trouve confronté à un défi majeur en matière de santé publique.
Lors de cette rencontre, Louis Gérald Gilles, membre du Conseil présidentiel de transition, a tenu à rassurer la population. « Nous voulons que chacun sache que nous mettrons tout en œuvre pour maintenir un approvisionnement stable en médicaments. Il n’y aura pas de rupture de stock. Nous explorons actuellement plusieurs pistes pour y parvenir », a-t-il déclaré.
Parmi les solutions envisagées, l’utilisation de fonds publics pour réapprovisionner les hôpitaux et pharmacies a été évoquée. Cependant, les centres de traitement expriment des craintes quant à la durabilité des stocks, en particulier pour les antirétroviraux, dont l’épuisement pourrait survenir d’ici la fin juillet.
Face à ces difficultés, des personnes séropositives ont organisé des manifestations pour dénoncer les réductions budgétaires apportées par l’Agence américaine pour le développement. Ces actions, bien que risquées en raison de la stigmatisation persistante, visent à attirer l’attention sur l’urgence de la situation et à exhorter les autorités à agir rapidement.
Les enjeux sont considérables, et la pression sur les pouvoirs publics et les partenaires internationaux ne fait que croître. L’espoir est que des solutions durables soient trouvées pour éviter une crise sanitaire majeure dans un pays déjà éprouvé par de nombreux défis.
Rédaction Kominotek NEWS