Port-au-Prince, le 8 novembre 2024 – Cela fait désormais quatre mois que la Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé la reprise du bâtiment abritant l’Hôpital Général, l’un des plus grands centres hospitaliers du pays, situé au cœur de Port-au-Prince. L’annonce avait été saluée comme un grand pas vers la réouverture de l’établissement, autrefois pris d’assaut par des gangs armés, et avait été largement relayée, notamment par la Mission Multinationale, qui s’était félicitée de la reprise du contrôle de l’hôpital. Mais quatre mois plus tard, la situation reste inchangée : l’Hôpital Général demeure toujours fermé, sans aucun signe tangible de réouverture.
Les promesses formulées par le Premier ministre Garry Conille, devant les caméras et à plusieurs occasions, concernant une réouverture rapide de l’établissement sont restées sans effet. Alors que le pays fait face à une crise sanitaire, les milliers de personnes qui se rendent quotidiennement devant l’Hôpital Général, espérant y trouver soins et secours, continuent de se heurter à une porte fermée.
Malgré les annonces et les assurances des autorités, la réalité sur le terrain est tout autre : l’hôpital reste fermé, et aucune mesure concrète n’a été mise en place pour garantir la sécurité de l’établissement et pour permettre sa réouverture. La population haïtienne, déjà accablée par la violence des gangs et l’effondrement des services publics, se retrouve une fois de plus victime de promesses non tenues.
Le manque de volonté politique, l’inefficacité de l’administration actuelle et l’incapacité à sécuriser des infrastructures stratégiques comme l’Hôpital Général soulignent la déconnexion entre les dirigeants du pays et les besoins urgents de la population. Alors que des centaines de vies humaines sont en jeu, les paroles des dirigeants semblent de plus en plus vaines face à une situation de plus en plus critique. Les Haïtiens attendent, mais la réponse des autorités tarde toujours à venir.
Rédaction kominotek News