Haïti est confronté à une nouvelle crise de carburant, ravivant des souvenirs douloureux de paralysie nationale et exacerbant une situation socio-économique déjà précaire. Depuis le week-end dernier, un grand nombre de stations-service à Port-au-Prince et dans d’autres villes principales ont fermé leurs portes en raison d’un manque de ravitaillement. Celles qui restent ouvertes sont submergées par les demandes, ce qui entraîne des files d’attente interminables et une tension palpable parmi la population.
À Delmas, un motocycliste a partagé son expérience, déclarant : « Depuis plus de cinq heures que j’attends, et je ne suis même pas à la moitié de la file. » Sur les réseaux sociaux, des images choquantes montrent des foules massées autour des pompes à essence, parfois sous haute tension. Ces scènes témoignent d’une situation de plus en plus critique.
Selon des sources bien informées, cette pénurie serait le résultat d’un retard dans l’arrivée des cargaisons de carburant, aggravé par des problèmes logistiques internes et l’insécurité persistante qui entrave la libre circulation des transporteurs. Beaucoup de stations ont confirmé que leurs réserves étaient quasiment épuisées, alors que les autorités restent silencieuses, laissant planer l’incertitude.
Cette situation pourrait entraîner une hausse significative des prix sur le marché noir, ainsi qu’une paralysie progressive des transports publics et privés. Dans un pays où la majorité des activités économiques dépendent du carburant, notamment pour le transport et la production d’électricité, une nouvelle crise aurait des répercussions dévastatrices sur la vie quotidienne des Haïtiens.
Alors que l’inquiétude gagne la population, le manque de communication officielle ne fait qu’aggraver l’incertitude. Une réponse rapide et coordonnée s’avère indispensable pour éviter que cette crise ne s’enlise et ne se transforme en une catastrophe humanitaire. Les autorités doivent agir sans délai pour apporter des solutions urgentes et restaurer un minimum d’ordre dans ce contexte chaotique.
Rédaction Kominotek NEWS
