Les jumelles Leïla et Leïna, à peine un mois après leur naissance, incarnent la tragédie humaine qui frappe de plein fouet Haïti en ce moment. Nées dans une époque où la violence des gangs a contraint des milliers de familles à fuir leurs foyers, ces deux enfants se retrouvent dans une situation désastreuse : privées de domicile et dépendantes de la bonne volonté des institutions pour survivre.
Le 14 novembre 2024, leur mère, après avoir été forcée de fuir son domicile sous la menace de groupes armés dans leur quartier, a trouvé refuge à l’Office de Protection du Citoyen (OPC), situé sur la route de Bourdon, dans la capitale. L’OPC, dont la mission est de défendre les droits des citoyens haïtiens, a accueilli la jeune mère et ses jumelles, mais cette aide demeure insuffisante face à l’ampleur de la situation.
La mère de Leïla et Leïna se trouve dans une situation extrêmement précaire. Non seulement elle est sans domicile fixe, mais elle n’a également pas accès à des produits essentiels pour la survie de ses filles : des couches, du lait, des médicaments et autres nécessités vitales.
Des milliers de familles, en particulier dans les quartiers populaires, se voient contraintes de fuir leurs maisons pour échapper aux violences et aux extorsions.
Le cas de Leïla et Leïna est devenu un symbole de l’ampleur de cette crise et de la précarité dans laquelle se trouve une grande partie de la population haïtienne. Pour beaucoup, ces jumelles ne sont pas simplement deux enfants innocents privés de foyer, mais aussi un appel à l’aide lancé à la communauté nationale et internationale.
Rédaction Kominotek News