Selon les données publiées par la Direction générale des migrations (DGM) de la République dominicaine, un total de 143 251 ressortissants haïtiens ont été expulsés vers Haïti entre janvier et mai 2025. Ces chiffres, révélés par les autorités dominicaines dans un communiqué récent, mettent en lumière une tendance migratoire marquée depuis le début de l’année.
En plus de ces expulsions, les autorités dominicaines ont signalé que 58 641 migrants haïtiens ont choisi de rentrer volontairement dans leur pays d’origine au cours de la même période. Ce retour volontaire s’ajoute aux expulsions, portant le nombre total de migrants haïtiens ayant quitté la République dominicaine à plus de 200 000 personnes depuis janvier 2025.
Ces mouvements de population s’inscrivent dans un contexte marqué par des tensions historiques entre Haïti et la République dominicaine, en particulier en ce qui concerne les questions migratoires. Les relations entre les deux pays partageant l’île d’Hispaniola ont souvent été tendues, avec des problèmes récurrents liés à l’immigration irrégulière, aux conditions de travail des migrants et à leur intégration dans la société dominicaine.
Des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur préoccupation quant aux conditions dans lesquelles ces expulsions sont effectuées, soulignant le risque de violations des droits humains. Elles ont notamment critiqué le manque de transparence dans les procédures d’expulsion et les conditions de vie des migrants dans les centres de détention provisoires.
Par ailleurs, le gouvernement haïtien a exprimé son inquiétude face à l’afflux massif de rapatriés, alors que le pays est déjà confronté à des difficultés économiques et sociales majeures. L’arrivée de milliers de migrants pourrait aggraver les problèmes de chômage, de pauvreté et d’insécurité qui affectent déjà Haïti.
Ces chiffres mettent en lumière les défis persistants liés à la migration irrégulière dans la région et soulignent la nécessité de politiques migratoires plus humaines et coordonnées entre les deux pays. Les organisations internationales ont appelé à une coopération renforcée pour gérer ces flux migratoires de manière respectueuse des droits humains et durable pour les deux nations.
Rédaction Kominotek NEWS
