Dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 mars 2025, la prison civile de Mirebalais, située à environ 48 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince, a été attaquée par des gangs lourdement armés. Cette offensive a entraîné l’évasion de dizaines de détenus et a semé la panique parmi les habitants, contraignant des centaines de personnes à fuir sous une intense fusillade.
Les assaillants ont mené une opération rapide et coordonnée, ciblant plusieurs secteurs de Mirebalais avant de s’emparer de la prison locale. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des individus brandissant des armes automatiques et scandant des slogans tels que « Nous avons libéré les prisonniers ! » et « Ils ne peuvent pas nous arrêter ! ».
Les autorités locales n’ont pas encore fourni de commentaires officiels sur l’incident. Cependant, selon le média en ligne Vant Bèf Info, les écoles de la région ont été fermées, et un groupe d’autodéfense local a prêté main-forte à la police pour repousser les gangs cherchant à prendre le contrôle de la ville.
Fedlin Jean, journaliste à Radio Vision 2000, a rapporté que les habitants de Mirebalais avaient tenté de défendre leur ville, mais n’ont pas pu résister à l’attaque. Il a également indiqué que des maisons, des voitures et des bâtiments ont été incendiés, et que plusieurs membres présumés des gangs ont été tués lors des affrontements.
Les gangs impliqués dans cette attaque seraient affiliés aux groupes « Taliban » et « 400 Mawozo », eux-mêmes membres d’une coalition plus large nommée « Viv Ansanm ». Cette coalition a été précédemment accusée d’attaques déstabilisatrices ayant contribué à la démission du Premier ministre Ariel Henry. Actuellement, les gangs contrôlent environ 85 % de Port-au-Prince et cherchent à étendre leur influence au-delà de la capitale.
Le syndicat de la police haïtienne, SPNH-17, a lancé un appel urgent concernant la situation critique à Mirebalais et Saut-d’Eau, exhortant les autorités à mobiliser toutes les ressources disponibles pour éviter que davantage de territoires ne tombent sous le contrôle des gangs. Le message souligne l’importance de protéger ces zones stratégiques pour maintenir la stabilité dans le pays.
Cette attaque souligne la fragilité persistante du système pénitentiaire haïtien et la nécessité pour les autorités de renforcer les mesures de sécurité afin de prévenir de telles évasions massives à l’avenir.
Rédaction Kominotek NEWS
