États-Unis : vers une qualification des gangs haïtiens comme organisations terroristes étrangères
Les autorités américaines sont en train d’examiner la possibilité de classifier plusieurs gangs haïtiens, notamment la coalition Viv Ansanm et le groupe Gran Grif, comme organisations terroristes étrangères. Cette information a été révélée par un article de la journaliste Jacqueline Charles, publié ce vendredi dans le *Miami Herald*. Une telle décision aurait des répercussions significatives, renforçant l’arsenal juridique des États-Unis contre les soutiens de ces groupes armés.
Si cette mesure est adoptée, les États-Unis pourront poursuivre toute personne ou entité suspectée de fournir un soutien logistique ou financier à ces groupes, y compris des trafiquants d’armes, certains hommes politiques ou des hommes d’affaires ayant des liens avec eux. Les sanctions pourraient inclure des gels des avoirs, des restrictions de visas ou encore des arrestations.
Cette qualification permettrait également le transfert de certains membres de ces gangs vers des centres pénitentiaires à sécurité renforcée, comme le centre CECOT au Salvador, déjà connu pour détenir des membres de groupes criminels transnationaux tels que Tren de Aragua, une organisation vénézuélienne également classée comme terroriste par les États-Unis.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, soutient cette approche avec force, affirmant que la crise sécuritaire en Haïti représente une menace directe pour la stabilité de la région et les intérêts stratégiques des États-Unis. Il évoque les violences croissantes, les attaques contre des convois humanitaires, des forces de sécurité et même des véhicules diplomatiques américains, soulignant l’ampleur du danger.
Cette stratégie s’inscrit dans une tendance déjà observée dans la région. En février dernier, la République dominicaine a classé une vingtaine de gangs haïtiens comme organisations terroristes, avertissant que tout membre traversant la frontière serait arrêté et jugé conformément à sa législation antiterroriste.
Avec plus d’un million de déplacés internes et des milliers de morts, Haïti traverse l’une des crises les plus graves de son histoire récente. La qualification de ces gangs comme organisations terroristes par les États-Unis pourrait marquer un tournant dans la lutte internationale contre ces groupes criminels.
Rédaction Kominotek NEWS
