En Haïti, la crise sécuritaire continue de s’aggraver, et les enfants en deviennent des victimes majeures. Selon un rapport récent de l’UNICEF, le nombre d’enfants recrutés par des bandes armées a augmenté de 70 % en seulement un an. Ces groupes exploitent les mineurs pour diverses tâches, notamment comme informateurs, combattants ou encore éclaireurs dans les quartiers sous leur contrôle.
Cette hausse alarmante s’explique en partie par l’intensification des activités criminelles et la détérioration générale de la sécurité à travers le pays. L’effondrement du système éducatif y contribue également : environ 300 000 enfants ont été contraints d’abandonner l’école cette année. Sans accès à l’éducation et souvent privés de protection parentale adéquate, ces jeunes se retrouvent particulièrement exposés aux manipulations et aux violences des gangs.
En parallèle, la crise humanitaire en Haïti atteint des niveaux critiques. Plus de 5 millions de personnes nécessitent aujourd’hui une aide humanitaire d’urgence, ce qui représente près de la moitié de la population. La pauvreté extrême, l’insécurité alimentaire et l’absence de services de base aggravent la situation des familles et rendent les enfants encore plus vulnérables au recrutement forcé ou volontaire par les groupes armés.
Le recrutement croissant des enfants par les bandes armées en Haïti est une tragédie qui souligne l’effondrement des structures sociales et éducatives du pays. La communauté internationale et les autorités haïtiennes doivent redoubler d’efforts pour restaurer la sécurité, relancer le système éducatif et offrir des alternatives à ces jeunes. Protéger les enfants de ces pratiques inhumaines est un impératif moral et une étape cruciale pour espérer un avenir plus stable pour Haïti.
Rédaction Kominotek News